Guðríður Símonardóttir (1598 -18 décembre 1682) est l'une des 242 personnes enlevées des îles Vestmann, en Islande, lors des attaques sur les côtes islandaises en 1627 par les corsaires de Salé, et qui sont passées à la postérité sous le nom d'« enlèvements turcs ». Guðríður Símonardóttir est connue dans ce contexte sous le nom de Tyrkja-Gudda.
Biographie
Lors de son enlèvement, Guðríður était l'épouse d'un pêcheur, et était mère. Après son enlèvement, elle est vendue par les corsaires comme esclave et concubine en Algérie. Elle est parmi les rares à être rachetés par le roi Christian IV de Danemark, ce qui lui permet de retourner en Islande près d'une décennie plus tard.
Elle est ensuite envoyée au Danemark, ainsi que quelques autres anciens esclaves, pour réapprendre sa religion et sa langue maternelle. C'est Hallgrímur Pétursson, alors étudiant en théologie, qui est chargé de cette rééducation. Après être tombée enceinte de lui et certaine que son mari est mort, elle l'épouse. Ils vivent à Saurbaer, le petit village islandais situé sur la côte du Hvalfjörður, dont Hallgrímur Pétursson est le pasteur (il était également poète).
La plupart des Islandais méprisent Guðríður et voient en elle une prostituée et une païenne, d'où son surnom de Tyrkja-Gudda (Gudda la Turque). Elle est alors deux fois plus âgée que Hallgrímur, ce qui est également considéré comme une honte.
En 2001, Steinunn Johannesdottir écrit un livre sur ces aventures, intitulé Reisubók Guðríðar Símonardóttur (Le Voyage de Guðríður Símonardóttir). Le livre est resté sur la liste des best-sellers en Islande pendant des mois.