Nídhögg ou Níðhöggr en vieux norrois (« Celui qui frappe férocement ») est un dragon ou un serpent de la mythologie nordique. Il vit sous Yggdrasil.
Selon les Grímnismál (35), Nídhögg ronge Yggdrasil d'en bas. Snorri Sturluson précise (Gylfaginning, 15) que c'est la troisième racine d'Yggdrasil que ronge le serpent, celle qui se situe au-dessus de Niflheim et de la source Hvergelmir.
Par l'intermédiaire de l'écureuil Ratatosk, Nídhögg échange des messages avec l'aigle qui vit au sommet du mont Peymisse (Gylfaginning, 16 ; les Grimnismál, 32, n'évoquent que les messages de l'aigle à Nídhögg, mais pas leur nature ni les réponses du dragon).
Dans la Völuspá (39), Nídhögg est présenté comme vivant à Naströnd, où il suce les cadavres des parjures, des meurtriers et des adultères. Snorri reprend ces informations, avec cette différence, déjà mentionnée, que Nídhögg vit dans Hvergelmir (Gylfaginning, 52).
La dernière strophe de la Völuspá (66) décrit l'arrivée de Nídhögg volant par-dessus la plaine, portant des cadavres dans ses ailes. La signification de cette scène est disputée : pour certains, elle clôt l'épisode du Ragnarök : le dragon emporte les corps de ceux qui sont morts pendant les évènements ; pour d'autres, elle annonce au contraire son début. Dans la version de l'Edda poétique corrigée et traduite par Genzmer, l'auteur y voit un possible dernier soubresaut du monde mourant : « enfin les flots l'engloutissent », avec lui prend fin l'ancien ordre.